
Sibylle
Carême
Quand l’incertitude point son nez
Lorsque les yeux se rivent vers cochonnet
Lorsque nous cherchons des buts
Auquel raccorder nos hivers sous hutte
Nous tenons des alarmes engagées
Alors que stagnent les envisagés
Cherchant toujours à fuir la démence
Nos actes se perdent dans l’errance
Pour que les violons trouvent des cordages
Qui puissent dessinés des rivages
Ceux lisses, nouveaux et pleins d’ombrages
Qui meuvent, font renaître, sans barrages
Les sons sonnent sans suivre les savants
Le hasard harpe et happe des haillons
Tout ne dispose de rien pour faire jouer
Puisque bruisse la nuit sons et tambours
Les oies en fête regagnent les eaux
Les lois se jettent au fond des flots
Lorsque l’insécurité grandit et qu’on fourmille
Lorsque l’acuité raréfie les idées la nuit
Lampe au pétrole, trôles qui dansent
Dans des cabinets auréolés ou chiadés
Sortent les monstres la morve au nez
Rien n’arrête la démence sans sens
Guidés par des viscères sans confiance
Nous, peuple, guidons notre méfiance
A écraser pouvoir en échec
Et jouant nos plus grands jeux secs
Comme terre elle, perd ses liquides
Nous ne pourrions contrôler limpide
Notre conséquence animal désastreuse
Face au destin qui écrase et nous creuse
Des tombeaux, des oublis, des années,
Des souffrances, des errances, des nuits
Et avec tout ça… une vie.
2 Décembre 2020
Train Nantes- Paris