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Infinis

 

 

Quand consumé, nous aurons fumé,

Notre cigare déjà bien entamé

Le voile se jettera dans l’infini

D’un abîme inconnu de tous

Enrayé dans les rayons gris

D’un vélo tout terrain rempli de suie.

 

 

Le fantasme de l’après

C’est l’impasse de notre auprès

En pirouettes luxuriantes,

Nous dessinons déjà des plans

Alors que l’arrêt se fait…

Les têtes se jettent, comètes projetées

Dans la vitre glacière

Du jour suivant hier…

 

Pourtant c’est maintenant

Que se joue l’organisation brisant

nos chaînes d’esclaves modernes

Demander du temps moins terne

Cesser de courir les labyrinthes

Et s’arrêter facilement à l’étreinte

De notre amour en mal de rites

De nos jours en larmes brique.

 

Les troncs sonneurs gravant leurs oublis

Demain l’arbre tombera à nouveau gris

Parce que tout le monde est muré

Parce que personne ne veut affronter

L’être profond et réel

De cette éternité sans échelle

 Celle de notre plus grande nudité

Dépourvu de tous cadeaux, de désirs empressés,

On strie les rayures de nos armures

Celles qui nous veulent encore comme purs

Rester spectateurs, applaudissant l’absurde

 

 

J’suis pas d’accord ; c’est trop rude

D’exprimer ma pensée froide

Et mon espoir en nuages noirs.

Alors que la rose partout éclot

Brillant les moroses saluant les enclos

Mon sarcasme n’a d’égal

Les spasmes de ma brigade

Au-garde-à-vous, mes désirs parlent

Ils s’envolent et moi j’ai le sang

Qui ment comme un porc sale

 

 Bavant sa perplexité adulte

Mon enfant d’aujourd’hui en chute

J’ai espoir pour moi-même

Mais le monde me regarde blême

Aucun enthousiasme ne pointe

En flèche sur ma pensée toute peinte

De notre bêtise affolante

qui en coup de pinceau suante,  

vient noircir les tableaux nature

vient graver notre dernière peinture

Celle qui éternellement œuvre

Oubliera les gravures, les pieuvres

Nos tentacules incités aux triathlons

On tâtonnera la défaite sous nos talons

 

L’eau montera en haut des cous

Et de notre malheur on pêchera les fous

Je hais les fauves qui courent

Les biens pensants fourbes font des bourdes

Se prennent les pattes dans les pièges

naïfs brutaux et sauvages

De notre vie espiègle

Ou tout s’éternise avec l’âge.

Le soir du 28 Mars 2020

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