top of page

Ravélienne

 

Les notes, comme des impasses,

Me portent, au bout des cahiers,

Lorsque, emprise à la gaieté, 

Tête épistolaire devient classe. 

 

Nous aurions écrit des invincibles

Ratures, d’eaux, ou de glaives, 

Nous pourrions ici, lisibles, 

En pâtures, car chaud, goûter la sève 

Celle qui tombe de nos grâces

Pourtant bombé dans nos glaces 

Torse rond comme des chatons, 

Attendant les prochains marrons,

Qui de l’arbre sous la cime chasse, 

Et tombe, en nos mains, en nos besaces. 

 

Lorsque signant mes fautes d’or

Au graphe des rappeurs porcs ;

Lorsque mimant mes sautes d’humeurs

Aux affres torpeurs puis meurent 

J’attendris mes doigts sur les cœurs

Pour toucher du poids mes âmes sœurs 

 

Qui me lit, qui me sens,

Les mains, les liens, les riens, 

Qui me dit, qui me mens, 

Les nains, les siens, les refrains. 

 

Je tends ma vague incompréhension 

Au cou de perles inondés de sel 

Les coquillages en éclosion sur les plages, elle, 

Passe, ressasse, les ponts et nos onctions

Je te pardonne oh toi mon roi

Qui chaque fois

Me regarde avec tendresse

Maladroit de délicatesse 

 

Lorsque j’aime les oiseaux sur les toits 

Lorsque qu’ils te chient à la tête toi 

Tu mènes tes colères futures

Faisant front au présent de nature. 

 

Je pense au temps qui passe

Et, vendant des sourires

Je danse au vent qui tasse

Et, vous tends mes satires. 

 

Bourgeois embaumés d’alcool carré

Gaulois assoiffés de folles pensées

Goûtant au vin comme aux peaux douces

Flirtant le pain comme une tend le pouce 

 

Troublée

De n’avoir point rimé

J’écris comme je tâte tes silences

Ceux-là qui me manque en transe

Mais que je tais dans mes toiles 

Que j’aimerais aussi parfaites 

Que tes yeux étoiles

Que ces toits d’araignées

Penchées entre les arbres et les meubles

Que ces foi d’ouvriers

Liés dans le marbre et les œuvres. 

 

Paris 8e

1er Avril 2021

© 2023 by Name of Site. Proudly created with Wix.com

bottom of page