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Tournage

 

 

Tout nage en pique

Comme As se chic

Âne frappe sabots

Contre nos dos

Vivants, sommes vivants

Apparemment

 

En tournant les chapitres de mes livres anciens

Délivrer les bouquins chiens

Ceux qui bavent et dont le corps

Se tient comme frites beigne les forts

 

J’ai encore pris mes guiboles

fait des tours qui affolent

La nuit qui me colle les fleurs

Et les parterres peignent douleurs

 

Quand le vent se prend dans les orages capillaires

finissent en catapulte séculaire  

Le gras se pâme comme ongle raclent les petits sous

Banquent ferment nos oseilles et virus se dissout

 

Je fonds sous la banquise alors que glace stabilise

Je chauffe dans les déserts alors que disette m’abreuve

Quand les peaux d’ours stylisent

Les peaux de serpents rares forment les babouches neuves

 

Depuis millénaires habillé par nos frères

animaux, qui, eux, ont perdu conscience

dès la clairière de leur naissance

On aspire leur acte en faisant les fières

 

J’ai filé un papillon doré, l’ai noué au cou de mes rêves

Je me trimballe lovée dans une cathédrale en grève

où les hospices attendent un coup du Titanic

pour bénir les petits culs en paniques

 

Livrant mes penchants aux traversins, Pis, échappatoires

Sanctifient pour un nouveau règne frais dans tous les oratoires

Oraux qui sacrifient les brigands, les bandits, les pirates

Et qui magnifient les perdants, les Gandhi, les cravates

 

Je suis la plume olfactive

Que l’on pure, que l’on active

Pour odorat pédants

Rendre gribouillons flatulents

 

Tendance horrible à la démesure

Je suis démodée comme une sciure

de bois, sale, qui son rang attend

Une poubelle de tri ou bien un coup de gland

Écureuils parcs dans les champs, liants

mendiants, dont écurie ferment battants

 

Écueils des oubliés pour fermenter

ma bassecour offensée

 

Tente tirée, en grand, orangée

Comme le soleil qui dans la mer renaît

Boule de feu inonde l’océan

Explosion interne s’entend

 

Je suis seule et solitude emplit ma vague

Et sans espoir j’attends une bague

Celle qui me liera au destin

Celle qui brisera ma main

Arrêtera ma liberté pour calciner, brûler

ma vie au dépend d’un collant aux rustres pieds

Je fornique et je me tais

Je brique et je crée

Y’a rien qui sort dehors

Tout reste dedans comme au port

Et embarquant ma calle

Je m’endors en forme de dalle

 

Personne pour y croire

Ni personne pour voir

 

En dedans

De mon plan

C’est que des mots

Vie grasse vaut

 

Quelques sourires

Quelques désirs

 

Quelques paresses

Quelques ivresses

 

Quelques parures

Quelques dorures

 

Quelques hivers

Quelques été

Quelques pies verts

Quelques paix thés

 

Rien n’est assez grand pour accueillir mon heure

Pas même la gloire ou les sacs à cuites

Pas mêmes les maris ou les chineurs

Pas même les loirs ou même une fuite

Quand je tape j’ai plus d’honneur

 

Tout le monde y passe

La casserole amasse

Et touillant ma mélancolie

Et fouettant ma violence

Et tortillant mes plis

Et cassant ma panse

 

En corps vide

 Lards me fluides

Coulent, chauds, salés, amer, futés

Pour dire l’huile flûte et la roter

Par mes orifices niqués

De mes réflexions fêlées

 

 

J’emmerde le monde

J’écris une ronde

Amitié toute noire

fera peur le soir

Autour des feux

Autour des queues

rats qui pèsent

Tant qu’amours aises

 

Je m’ennuie las

Comme une lourde

D’Asse qui passe

Après les beuglants

enfants décampant

S’activent la foudre

 

Croyance en berne

Je mens

Comme la vie me respire

Et comme je la tire

du rang

Le sang s’écoule terne

 

Comme les sentiments

Café noir à dépend

Danse qui vaque

Au moins j’ai le BAC

 

Quelle vie

Elle apprend cris

Et désespoir

Je me sors en foire

 

Heures qui tonnent

Comme coucou sonne

Les animaux s’élèvent et moi aussi

Cochons en redingotes et moi en frocs

 

Petits vases de plaques d’eaux

couvrent bains des oiseaux

 

Des soirs ou les rêves immenses

vont penauds se blottir en carences

Et ou

Oui

- Je le dis - : poux

suis

Être ne convient plus

Envie de lâcher fluctue 

 

E muette je garde le silence

Sourire con je matte et pense

Pourquoi moi

Pourquoi roi

Pourquoi lui

Pourquoi cuit

 

Cui-cui

Sillon qui fuit

Fiente en rafale

Farniente pâle

 

Questions futiles pour peine jeune

Questions faciles pour peintre jaune

Questions tactiles pour pauvre jeûne

Questions placides pour preuves justes

 

Déesse sang cheveux mêlées

S’amouracher au grès des sauvées

Ceux qui aux Saints de la mer se sont endormis

Ceux qui sans mères ont fuit

 

Terre maudites ou mythes nous tiennent

comme alouettes appellent et reviennent

Chaque nuit

Comme échos dans puits

 

Fantômes nuptiales d’avant le grand huit

vertige fera sauter nos pleures cuivres

Trompettes sonnent sur taules

 Vents qui bronzent au soleil et aumône

tanguent et portent nos épaules

les glapissements vains de notre pôle

 

Nord, vaillant brasier d’infirmité

Notre cerveau à trois pour-cent

découvrant les absences de clés

dans quelques années, riants,

Nous observerons nos déficiences

 

Nos facultés entamées comme l’île Sandwich

Minuscule dans le monde

Alors que le Grand fonde

Mais qu’est-ce encore ce speech?

 

Hautes les énergies

Profondeurs comme abysses sans I

Vous trouverez dans l’épithète

la plus formidable des bibliothèques

 

Sans échelle pour aller vers les hauteurs

seulement un corps, qui, pour vaincre pleurs

violente l’immense en tirant tête morte

balançant encore des femmes fortes

Trous béants ou enfanter les battements

Elles traduisent d’un coup de poitrine

Poignards qui flattent, nourrissent les biles,

Hautes les nausées, futures mamans

 

Bâtir monde ou enfant cri

Haute la pyramide de leurs envies

Leurs rêves sont les prochaines révolutions

Eux qui tiennent les plus belles attentions

celles qui de la pomme rouge bruyante sorte

celles qui jamais ne détournent ou intelligentsia porte

Seulement l’instinct et les poèmes

Ils s’empiffrent et calent les ours qu’ils aiment

 

Chasser les putains des classes de mer

Chasser les puritains des chiasses de messes

Calquer des dessins qui vont de pairs

avec les hommes sans adresses

 

Libres et courage au ventre

Ivres et orage qui hantent

Lucide sur le transfert du saoul

Questionnant les caïds poules

Lait qui floques comme fumier

Tassant les petits la clope au nez

Nuage rayonne et claque

J’en ai ma flaque!

 

Et je pisse les méthodes

Et j’adore les grands cobes

Ceux dont la race est rustre, sabre

Gros et grands qui pieds en coups de marbre

Dans les faces des canards

adoucissent des veaux aux renards

futés comme des souillons

Ils coulent à travers mes brouillons

 

Rage s’abîme à l’heure ou l’aube se couche

Pages qui se riment jumelant robe et douche

Chambre m’attend clémente

Doucement me pendre berce ma rente

 

J’ai rien compris

Et je m’abstiens la nuit

De comprendre la vraie gaîté

Celle d’être sans apporter

Ni plateau petit

Ni télé maxi

Ni fromage moisi

Ni vin maudit

 

Seulement moi mes mirages

Seulement lois sans cadrages

Et dans l’ombre de mes cuisses je tasse mes mains

qui demandent repos pour lasse demain

Recommencer à écrire une histoire

sans argent et sans avoir

 

L’ivoire tassé dans le creux du ventre

il granit la flotte qui ancre

Milieu de la mer

sans repère

Je babille

vacille

cil

 

 

                                                  Le 20 Avril 2020

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