Sibylle
Cordage
Sur « Mélancolia »,
Je suis mue par les mots
Ceux par exemple de Victor Hugo
Jetant mes yeux dans son décor
Sombre du 19e siècle sans or
Les misérables de l’époque
Ne ressemblent guère à notre sorte
De combats menés aujourd’hui
Pour l’égalité puisée dans nos vies
Le monde avance, quoi que valsant
Il n’a pas tue les innocents
Ceux qui naissent déchus
Où l’utopie n’est guère répandue
Ceux dont les rêves donnent accès
À imaginaire infini mais ou l’abcès
Se fait profond. Là où les presque morts
S’agenouillent, cherchent leurs tords.
Pourquoi les uns s’empiffrent
Et les autres ont le sang au pif
Pourquoi le hasard choisit
Et les bonnes âmes et les ennuis ?
Vie injuste ou sans modèle
Nous brodons la robe d’illusions frêles,
Espérance d'un lendemain meilleur
Où planète glisserait comme beurre.
Mars 2020