
Sibylle
Plumage
Jeux d’enfant
Je m’enfante
Je présente
Hurlante
Ris, gluante, comme écorchée,
Au fond de mon gosier
Peintures des miroirs absents
Reflet des yeux innocents
Les amygdales cherchent le secret
la vérité en dehors de l’éternité
Rire, brûlant nos formules pétées
Riz gluant, comme purifié
fond les cloches et les casseroles
bouillon entame fumée
Signaux indien sur terre vidée
Je ferme et abandonne rôle
à la rature de mes messes
Celle sans pain ni vin ni fesses
Doucement dormir muette au soleil
quelques coups dorés ébruitent le zèle
ils cherchent le coup qui tasse les bocks
Bières qui rêvent, transforment en phoques
Jambes gauche et droite avancent
Bras ballants le long s’avancent
Je
Traîne un regard hagard
Sourcils hauts sourire rauque et ça part
On balance les ringards
On fait taire les mouchards
On abîme les couches tard
On crève les âmes des bâtards
Voyous fous se barrent
Dans les maisons qui se marrent
Traînent leur godasse sur les paliers
les balcons les fleurs les jardins les près
L’or perle dans les allées
Entre papillons et mythes caressés
Labyrinthes forgés par le prisonnier
Ailes des oiseaux adoucissent
Plumes brisées sous feu feulé
L’abime craintif aux yeux bruisse
Encore planée dans ta soupe aisée
Écrasée par l’éplucheur
Une pleureuse se prend du beurre
Et mal formulé match se fait
Tonne-moi un coup dans le torse
Près de mes rêves loin de mes os
J’apprends le morse
C’est la langue qui lèche et fosse
les nouveaux rythmes balançant bosse
L’absence de ton prochain bateau
forgé de bois et d’oublie ou l’eau
Ne caresse plus les doigts de pied
ni ne fornique en gamme de ré
où le vide remplit l’esprit
mais pas la boîte ou mâche tes débris
La mort nous tient telle pâquerette
Attendant la prochaine défloraison
pour repousser plus grande plus alerte
Et irradier dans notre prison
18 Avril 2020