
Sibylle
Y - Sexage - X
Escarpins oubliés en haut des escaliers,
Infortune esquinté,
Jamais su marcher droit, mais les talons aiguilles me donnent l’allure perchée.
Tout file comme aiguille enfoncée
Dans nouveau tricot pour laine d’hiver
Qui attire les pires pervers.
Difficulté vient embaumer mes idées vagues et opulentes,
Océan roulant, je frôle la détente.
Mais certes la page s’écrit seulement quand mômes se présentent et s’élancent à soi
Je cherche des vérités dans le corps et l’esprit de mon petit moi.
On était sûr et on rêvait grand.
Imaginaire embaumait la vie rustre et les histoires,
Tels buvards,
Faisaient ombrages aux brigands
Cartouches vidaient les galants
Ceux qui volent la nuit l’âge précieux,
les mystères qui bruissent,
les élans de nourrice,
Amènent les cafards noirs goûts sérieux,
Les haleines crabes qui pincent les hauts salés des cœurs,
Nos femmes qui sortent du tombeau et des limbes,
vêtements rapiécés en monstre couleurs,
Carottes culottées, qui les scindent,
Tissu tendre ou pions peuvent jouer à se mordre
pour tabler l’ennui du jour à l’ordre
En quartier horizontal, vertical,
Pédant, joueur,
Échecs et mates,
Maux en fleurs,
Contemplations m’épatent.
La mode s’enfuit
Et les petits rêvent encore la nuit,
de perdre une dent pour de l’argent,
du Noël suivant
le soir du 24 Décembre,
De la rentrée déjà passée
le 1er Septembre,
de l’été en juillet,
Des jours qui passent et passent
Des blagues poissons d’avril qu’on ressasse
Ils restent collés à leur souvenir,
courant le temps
en l’admirant,
Vivant chaque paresse, tête lunaire vers l’avenir.
Cercle de flamme en orbite,
qui timbre,
Les asticots, les mikados,
Les râteaux, les radeaux,
Les méduses, les fanatiques,
Les puissances qui tiquent,
Les mouchards se tarent le soir
au fond des pieux forts
où la chaleur envenime les marchands pédants.
Plus rien ne meurt par un sort
Tout s’étend,
comme Zébulon sur ressort.
Les zèbres narguent notre couleur fade,
Leur peau s’annonce comme vogue se pâme.
Ils dépassent les tendances et pourtant on s’en balance.
Balance tes porcs, cache tes girafes,
Les longs cous disgracieux en vidéos conférences
Priés de se nourrir là ou rien ne se passe, en carafe.
Journalistes forcés à se reprendre,
Et se répandent,
En pardons mesquins
Qui échauffent du rien.
On s’ennuie
et les informations n’informent personne à par les infamies.
Infarctus fracture
mes factures en fêlures.
Foulée je fouille mes forces, zestes
de citrons frêles je fosse ma prochaine flûte funeste.
Elle brille elle chante
Elle siffle elle parle elle pente.
Elle me fait bouger le buste,
la bouche, bavure rustre
S’embrasant dans mes bordures, barrières me rendent brumeuse
Et barde je bouillonne mes brouillons de culture douteuse
pour porter potion
en multiples portions
Aux prochains passeurs,
Aux nouveaux professeurs.
J’ai pas la clé seulement les mœurs.
Quand les héros se blessent
Moi je reste.
Bouche baie blizzard
Bulle les buvards.
J’ai pas de peurs.
Le noir profond
S’abstient de raturer les souliers soûls sans sillon.
Les cages se noient dans les abysses,
Et triste
Je pousse la porte vers une liste.
Celle qui nomme l’absence
Et forme ma démence.
Celle qui fusille l’innocent
et déforme les branlants.
Je déteste et j’aime
Et j’aime détester
et vague et floue et terne et rose je cueille les bouquets
d’herbes noires qui sèment
Puis taisent les vaches meuglantes
En de multiples bouches lumineuses
Où amour éclate en intervalles
Comme le piano mystère ses gammes
Comme un diamant austère ses dames
Font la lecture aux paysages
Donne des reliures aux sages
Comme les tableaux peignent mortes pommes
Comme Raimbault salit sortes d’hommes
Fait des dorures aux éclopés
Donne des parures aux damnés
Sexe en lettre Y
Porte mon nom Grecque
Sexe en lettre X
Glace ma pensée inouïe
Je culmine en formes fixes
J’attache mes salaires secs
J’accueille mes rimes cliniques
Je danse en jouant des claquettes
Je me perds dans une lumière blanche
Lampadaire éteins laisse passer la pureté
Néons oriente les arcs et les anges
Tête baissée je bois mon énième thé
Suis une femme
Au nom d’homme
Suis une nonne
Écervelée. Ma canne
Sucre le temps
Rap mes pannes
D’érections, je me rends
Lettres vingt-quatre
Et vingt-cinq
Se suivent, se battent
Pour des quintes
De toux
De poux
De discours
De tambours
J’emmerde mon sexe
Le tiens aussi
Je pose ce texte
Et me dit :
« 25ème pot aime
le miel
X ou Y
Soleil. »
10 Avril 2020